
« Interdire l’IA ou l’autoriser sans cadre ? Deux impasses. »
Ce constat de The Conversation (2024) résonne particulièrement dans le monde professionnel : l’IA ne s’impose pas, elle s’apprend. Son adoption repose avant tout sur la montée en compétences, la pédagogie et la confiance.
C’est le pari qu’a fait Soufflet Agriculture, accompagné par Agriviz, en lançant un programme d’adoption de l’IA à grande échelle. Objectif : permettre à chaque collaborateur — tous métiers confondus — de comprendre, tester et intégrer les usages de l’IA générative dans son quotidien.
Une approche pragmatique, centrée sur les usages
Le programme s’articule autour de trois temps forts :
- Acculturer : des ateliers de découverte ludiques, accessibles à tous, pour comprendre les fondamentaux et expérimenter sans crainte.
- Coacher : des séances individuelles ou en petits groupes pour explorer les cas d’usage concrets de chaque métier.
- Structurer : des projets IA collectifs, portés par les équipes elles-mêmes, pour passer de l’expérimentation à la pratique durable.
Cette approche « par l’usage » a permis de créer une dynamique collective solide, favorisant le partage d’expériences et l’entraide entre pairs.
Des résultats concrets et mesurables
En moins d’un an, plus de 400 collaborateurs ont été formés. Fort du succès de cette première phase, une nouvelle vague de formation a d’ores et déjà commencé.
Dès les premières semaines, 44 % d’entre eux déclaraient utiliser régulièrement l’IA générative dans leur travail, et 1 personne sur 4 affirmait gagner plus de 2 heures par semaine.
Au fil du programme, des usages concrets ont émergé, à tous les niveaux de l’organisation :
- Automatiser l’envoi d’alertes SMS, ventiler des comptes créditeurs, ou encore mettre à jour des données clients avec des macros intelligentes.
- Prototyper des agents conversationnels pour les équipes commerciales, capables de proposer des préconisations produit ou de générer des alertes sur les besoins d’un agriculteur.
- Enrichir la base clients à partir de données internes et externes, pour améliorer la relation et le conseil.
Ces résultats illustrent une réalité : L’IA ne remplace pas les compétences humaines et ne s’impose pas par des technologies ou des injonctions. Elle s’adopte par la montée en compétences. Former tous les métiers, accompagner les usages, structurer la démarche — c’est ainsi qu’on en fait un levier de valeur collective.
Kévin MOITY, associé d’Agriviz